L'éducation du roi Henry IV
Bonsoir,
Réponse
Bonjour,
Je vous remercie de nous avoir fait parvenir votre question.
Il y a, si je comprends bien, deux aspects principaux dans votre question.
Le premier aspect porte sur la formation à l'équitation du roi Henri IV. C'est une question de biographie: qui a assuré cette formation et dans quelles circonstances? Il n'existe pas d'ouvrage et, très probablement, pas d'articles de revue consacrés à cet aspect de l'éducation du roi. Il faut donc rechercher les réponses dans les biographies du souverain, par exemple celle de Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Fayard, 2009, celle de Jean-Paul Desprat, Henri IV, roi de coeur, Taillandier, 2018 ou encore celle de Grégory Champeaud, Henri IV, 1553-1610, Ellipses, 2023. Il existe aussi des ouvrages qui se consacrent plus spécialement à l'éducation du roi, mais elles sont anciennes. Ainsi en va-t-il d'un document de 1789 intitulé L'éducation de Henri IV, par l'Abbé Duflot ou encore de Enfance d'Henri IV, et éducation des princes suédois, anglais et français..., 1821 ou de La jeunesse de Henri IV, détails historiques des actions de son enfance, de son éducation, de ses premières armes, etc., par Antoine Antoine [sic], 1821.Tous ces ouvrages sont consultables à la BnF. Il vous faudrait, par ailleurs, consulter le Dictionnaire Henri IV de Jean-Claude Cuignet, Grancher, 2007, qui comprend peut-être une ou plusieurs entrées touchant l'équitation.
Le deuxième aspect de votre question porte sur l'art de l'équitation et sur les méthodes de son enseignement dans la deuxième moitié du XVIe siècle. De là découle la manière dont le jeune Henri IV a été initié et perfectionné à cet art. Antoine de Pluvinel, que vous citez, qui était premier écuyer des deux souverains précédents, Charles IX et Henri III, est connu pour ses écrits sur l'équitation, les premiers du genre, semble-t-il. Il est l'auteur en particulier d'un célèbre traité, L'instruction du roy en l'exercice de monter à cheval, dont la BnF possède une édition de 1666, consultable directement dans notre bibliothèque numérique, Gallica. Il est également l'auteur de Maneige royal ou l'on peut remarquer le défaut et la perfection du chevalier, un ouvrage publié en 1623, qui présente l'intérêt de comprendre de très nombreuses gravures illustratives. Il existe d'autres traités académiques d'équitation de la même époque, en particulier celui de Louis de Chardon de Lugny, imprimé en 1597, réédité il y a quelques années par l'historien Frédéric Magnin sous le titre suivant: Une école d'équitation de la fin de la Renaissance: le traité du sieur de Lugny (1597), AACE, 2019. Ce genre littéraire est suffisamment répandu pour que quelques travaux y soient spécialement consacrés, ainsi de Corinne Doucet, Les académies d'art équestre dans la France d'Ancien Régime, APARIS, 2007, ou encore, plus ancien, de Charles-Alphonse Duplessis, L'équitation en France: ses écoles et ses maîtres depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, 1892.
Antoine Plunivel, contemporain de Henri IV, n'est pas pourtant celui qui l'a formé à l'équitation. C'est, comme vous le mentionnez, François de Kernevenoy, maître-écuyer du souverain. Mais, à la différence du précédent, celui-ci n'a pas, semble-t-il, laissé d'écrits sur l'équitation et la manière de l'enseigner. La BnF ne possède aucun document dont il serait l'auteur, à l'exception de quelques lettres qui ne touchent pas à ce sujet. Il faut donc se tourner vers les ouvrages précédents.
Il existe, en fait, encore un autre aspect du sujet qui vous intéresse. C'est celui qui transparaît dans le titre de l'ouvrage suivant: Daniel Roche, La gloire et la puissance. Histoire de la culture équestre, XVIe-XIXe siècles, Tome II, Fayard, 2011, à savoir l'aspect politique. L'apprentissage de l'équitation n'est pas seulement constitutif de la formation d'un type d'homme, celui que manifeste la citation suivante de Henri IV, extraite de ses instructions à l'Académie de Saumur: "N'oubliez pas, Monsieur, que je considère les exercices équestres comme le complément indispensable d'une éducation virile." Il a également une fonction politique, Henri IV prolongeant, semble-t-il, la figure du Roi-Chevalier, nom qui était attribué à François 1er. Henri IV est encore de ces souverains qui participaient directement aux combats, à cheval sur le front. Sur ce point, la consultation, sur Gallica également, du Journal militaire de Henri IV, depuis son départ de Navarre, rédigé et collationné sur manuscrits originaux..., par Henri Zozime de Valori, 1821, pourrait se révéler intéressante.
Cordialement,
Pour le service Sindbad
Département de la Découverte des Collections et de l'Accompagnement à la recherche
Bibliothèque nationale de France
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