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Si l’on se fie à l’ouvrage de référence de Ludovic Vitet intitulé L'Académie royale de peinture et de sculpture : étude historique, la lecture devant la reine au Palais-Royal du projet d’Académie royale de peinture et de sculpture a eu lieu le 20 janvier 1648, à l’initiative de Monsieur de Charmois et de Charles Le Brun. Le document est conservé aux archives de l’Ecole des beaux-arts. L’arrêt du Conseil d’Etat autorisant la création d’un tel établissement fut signé le jour-même (voir le Chapitre II p 63).

En réalité, comme l’explique Christian Michel dans L'Académie royale de peinture et de sculpture (1648-1793): la naissance de l'Ecole française,  il s’agit d’une simple « interdiction de troubler ou d’inquiéter les peintres et sculpteurs de l’Académie » mais «  cet arrêt implique une reconnaissance royale de l’Académie ».  L’auteur précise également que « la requête, lue le 20 janvier 1648, fut suivie d’un arrêt (le 20 ou le 27 janvier) et [que] la première réunion de l’Académie, dans un logement prêté, se tint le 1^er février », date à laquelle les fondateurs firent l’inauguration solennelle de l’Académie. Le même jour eut lieu l’élection des 12 anciens qui devaient administrer la compagnie et diriger l’Ecole. Les règlements furent élaborés en février. En note, l’auteur spécifie que la date de l’arrêt est effectivement incertaine. Les Relations indiquent que l’arrêt fut signé le jour-même, ainsi que l’Inventaire de 1775 des papiers de l’Académie, mais « le texte publié par Vitet en 1861 est daté de la semaine suivante, le 27 janvier. » Il y a donc une contradiction au sein d’un même texte, d’où la confusion récurrente entre deux dates. Dans Establissement de l'Académie Royale de peinture et de sculpture Par lettres patentes du Roy vérifiées en Parlement, que vous pouvez consulter en ligne sur Gallica, vous avez accès au texte en question.